Vaste sujet que celui de notre environnement. Il me tient sincèrement à cœur, car notre alimentation provient de cette terre que nous abîmons sans le savoir. Une terre malade ne peut donner que des gens malades. En réalité, nos comportements alimentaires ont un impact direct sur notre santé et sur notre planète. Alors, essayons d’appliquer quelques principes de base et naturels pour œuvrer dans cette direction.

Pourquoi consommer local préserve notre terre ?

Produire nos aliments du quotidien nous coûte beaucoup d’énergie, que ce soit en termes de transports, d’eau ou d’alimentation pour les animaux que nous consommons…D’autant plus si nous les achetons hors saison puisqu’ils viennent de loin. Acheter des avocats d’Amérique du Sud ou des kiwis de Nouvelle Zélande n’a aucun sens, nous pouvons nous en procurer beaucoup plus près de chez nous, lorsque la saison arrive. Et puis, finalement préférez-vous déguster une tomate insipide de supermarché en hiver, ou bien attendre l’été en savourer pleinement les saveurs ?

Un fruit importé hors saison sera acheminé par avion, par bateau ou par camion. Il faudra dix à vingt fois plus de pétrole que pour une production locale du fruit lui-même.

Je vous donne un exemple : un kilo de pommes provenant d’Afrique du Sud correspond à cinq litres de gasoil, donc vingt fois plus qu’un kilo de pommes cultivées en France. Il est donc plus respectueux de favoriser une agriculture locale. En observant ces chiffres cela devient évident, non ?

L’impact du local sur notre santé

Chaque aliment consommé en saison apporte son lot de nutriments et de vitamines, il est d’autant plus important qu’il soit cultivé localement et à la bonne saison, vous éviterez transports, conservateurs et altération des vitamines et nutriments.

Il est évident que si vous consommez des tomates, des bananes ou des fraises qui viennent de l’autre bout du monde et qu’elles sont transportées dans des circuits réfrigérés, elles n’arrivent pas naturellement à maturité. À tout ceci s’ajoute de la chimie, des colorants, des gaz de conservation, des cires pour les faire briller et mettre le consommateur en appétit. Qu’obtenons-nous au final ? Des fruits et légumes pauvres en nutriments essentiels, gorgés de pétrochimie et presque dénué de saveur. Ce n’est concrètement pas ce que nous recherchons pour nos enfants et nous-mêmes.

Où acheter nos fruits et légumes ?

Peut-être vous sentez-vous perdus, et vous dites-vous que manger bio et de saison coûte plus cher et prend plus de temps, car vous multipliez les lieux d’approvisionnement. Pourtant, il existe de nombreuses solutions et souvent à proximité de votre domicile, il suffit de se renseigner un peu. Connaissez-vous les AMAP ?

Cela veut dire Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, ce sont des agriculteurs qui apportent directement leur production, il n’y a aucun intermédiaire. Vos aliments seront donc bien moins chers.

C’est un bon circuit. Renseignez-vous sur Internet pour trouver l’AMAP la plus proche de chez vous. Cela peut être une excellente façon de consommer bio, local, de saison et en plus, d’aider un agriculteur local à écouler sa production dans de bonnes conditions.

Si vous n’avez pas d’AMAP, bien sûr, la base sera de consommer français en priorité. Surveillez bien l’origine de vos aliments. Vous pouvez également trouver un agriculteur non loin de chez vous ou de votre lieu de travail. Certains magasins bio proposent également de très bons produits.

L’idée sera d’essayer de réduire au maximum votre impact sur l’environnement en consommant local et bien sûr, en favorisant les labels : label bio, label rouge ou label du commerce équitable. De nombreuses solutions s’offrent à nous lorsque l’on s’y intéresse un minimum. 

L’idée reçue sur le prix d’une nourriture saine circule partout… Manger bio et local coûterait plus cher et bien ce n’est pas tout à fait exact à partir du moment où l’on cuisine. Effectivement, si vous comparez le prix de produits transformés bio et non bio, le bio sera plus cher. En revanche, pour les produits de base, ceux qui vous serviront à la confection d’un repas sain et équilibré, vous vous en sortirez correctement à la fin du mois, surtout si vous diminuez la viande. De plus, lorsque vous achetez en vrac, par exemple, vous n’achetez que la quantité dont vous avez besoin, au lieu d’un gros paquet qui sera peut-être mangé par les mites alimentaires et jeté à la poubelle.

En résumé, de nombreuses manières s’offrent à nous pour manger sainement sans se ruiner, il s’agit simplement de changer nos habitudes. Elles sont parfois solidement ancrées, prenons le temps de les modifier peu à peu, cela vaut vraiment le coup ! Faire les courses deviendra un plaisir et non une corvée.

Elodie