La digestion nous demande beaucoup d’énergie. En effet, 40% de notre énergie est consacrée à notre digestion.

Biologiquement et physiologiquement, il est normal d’avoir un petit coup de barre après le repas. Mais nous sommes habitués à cela et pensons qu’il est normal d’avoir un coup de pompe après chaque repas. Pourtant, ce n’est pas une fatalité !

Logiquement, manger devrait nous fournir de l’énergie. Il s’agit de mettre du carburant dans la machine pour faire en sorte d’avoir plus de pêche après le repas.

Ne pas arriver à une satiété totale

Pour vous parler de ce sujet, j’aime bien prendre l’exemple d’Okinawa.

Okinawa est une petite île proche du Japon dans laquelle vivent de supers centenaires, c’est-à-dire des personnes qui vivent jusqu’à 110-120 ans. Ils continuent à pêcher le poulpe en apnée, ils font du karaté sur la plage. Ils font preuve d’une énergie hallucinante.

Comment font-ils ?

Un de leur secret est justement de bien réguler leur repas pour faire en sorte d’avoir davantage d’énergie en fin de repas, qu’au début.

Leur secret ? Ils ne mangent que jusqu’à 80 à 90 % maximum de leur satiété. Ils finissent toujours leur repas en ayant encore une légère sensation de faim.

Cela permet à votre corps d’avoir déjà une bonne dose de nourriture, sans aller jusqu’à l’excès, sans aller jusqu’à ce cap où vous avez le sentiment de manger plus par gourmandise que par faim. Quand vous franchissez ce cap-là, vous avez tout simplement trop mangé. À ce moment-là, votre énergie va se concentrer sur votre digestion et vous allez être somnolent.

Éviter les repas lourds

Les repas lourds, riches en graisse ou en sucre, sont ceux qui vous font somnoler, tout simplement parce qu’ils contiennent trop de calories et que cela donne du travail à votre corps pour la digestion.

Face à un repas gras ou trop riche, votre femme de ménage intérieure est là et s’occupe de la digestion. Elle a énormément de travail dans votre estomac, en l’occurrence, comme si c’était la pièce de la maison la plus longue à nettoyer. Il y a tout à faire, il y en a partout et elle est obligée de récurer tout à fond.

Alors, toute l’énergie est concentrée sur cette tâche et vous n’êtes plus efficace pour vous concentrer, pour bouger, pour aller marcher, faire du sport ou vous livrer à vos activités pro et perso de l’après-midi.

Mon petit conseil, le midi, pensez à manger léger pour garder de l’énergie pour l’après-midi. Sinon, vous vous sentirez lourde et fatiguée, vous n’aurez ni la tête au travail, ni au sport, ni à votre famille.

Attention aux intolérances alimentaires

Autre facteur aussi, si vous êtes tout le temps fatiguée après les repas, vous êtes peut-être face à une intolérance alimentaire.

Il se peut que vous soyez intolérant au gluten, aux produits laitiers ou même aux œufs.

Pour ma part, je suis intolérante aux œufs et aux produits laitiers, je sais que si j’en consomme trop à table, je vais me sentir ballonnée ensuite, suivi d’un gros coup de fatigue. Essayez donc d’identifier si vous avez des intolérances.

Pour cela, c’est très simple. Il suffit de pratiquer ce qu’on appelle « l’éviction », vous arrêtez alors complètement les produits laitiers pendant trois semaines par exemple, vous arrêtez le gluten pendant trois semaines… À chaque fois, isolément pour bien identifier le problème. Et pendant vos trois semaines sans produits laitiers, observez vos sensations. Digérez-vous mieux ? Etes-vous moins fatiguée après les repas ?

Même chose pour le gluten ? Avez-vous une meilleure digestion lorsque vous arrêtez le gluten durant trois semaines?

Vous sentirez ensuite vous-même si cela fonctionne. S’il y a une véritable différence, c’est certainement que vous avez une intolérance. Il est alors important de diminuer.

En revanche, évitez d’exclure totalement un aliment au risque de vous rendre vraiment malade le jour où vous en mangerez à  nouveau, par accident ou occasionnellement. Si vous mangez du gluten, des produits laitiers ou de la viande alors que votre corps n’y est plus habitué, vous risquez d’avoir une réaction négative, car votre organisme n’a plus l’habitude de digérer ce type d’aliment. 

Alors, continuez à consommer l’aliment en question, mais en petite quantité et occasionnellement pour continuer à le tolérer, sauf si vous êtes réellement allergique bien sûr. Cela vous permettra, de temps en temps, des extras. Dans le cas du gluten, vous pourrez vous faire plaisir avec un morceau de baguette le week-end par exemple, mais le reste du temps, mangez sans gluten, votre digestion ne sera que meilleure.

Évitez le sucre et les glucides

D’autre part, des repas trop sucrés occasionnent un pic de glycémie, nous avons alors l’impression d’un regain d’énergie, sauf que celui-ci sera de courte durée pour laisser place à un pic d’hypoglycémie, c’est-à-dire une chute du taux de sucre dans le sang. Celle-ci va vous prodiguer une fatigue extrême. 

Si vous tenez à consommer du sucre, l’idéal, c’est de le consommer à l’heure du goûter, c’est-à-dire entre 16h et 18h, à peu près cinq heures après votre repas du midi. C’est le moment où votre pancréas est le plus apte à réceptionner une quantité de sucre et à produire de l’insuline ensuite. C’est le moment idéal pour manger votre petite touche sucrée.

Je vous recommande de concentrer le sucre dans cette période-là et évidemment des sucres de bonne facture, c’est-à-dire des fruits (fructose) ou des fruits secs, cela marche aussi. Le moment dans la journée pour consommer vos fruits, c’est vraiment à l’heure du goûter. Cela va moins vous fatiguer que si vous en consommiez le matin ou à midi.

De plus, c’est souvent en fin d’après-midi que l’on a besoin d’énergie. Justement, à ce moment-là, la petite touche légère de sucre peut vous redynamiser et vous aide à patienter jusqu’au repas du soir.

Pour vous sentir légère avant de retourner au bureau, vous inverserez donc les tendances. Au lieu de manger une pleine assiette de pâtes, accompagnée de deux feuilles de salade, préférez une pleine assiette de légumes et quelques pâtes si c’est vraiment indispensable. Évitez ce quignon de pain blanc qui n’a pas tellement de goût, remplacez-le par une galette de son d’avoine ou un pain de qualité. Une protéine animale ou végétale accompagnera bien vos légumes, par exemple un œuf, une sardine ou des haricots rouges (façon chili). Votre touche sucrée de la journée se fera pour le goûter, je vous conseille un fruit plutôt qu’un produit industriel.

C’est à vous de jouer ! Lorsque vous verrez votre productivité professionnelle augmenter, vous serez encore plus motivée à continuer sur cette lancée. Bonne nouvelle, une fois vos nouvelles habitudes alimentaires installées, elles deviendront plaisantes pour vous. Je l’ai moi-même vécu et observé autour de moi.

Elodie