Faut-il manger du soja ? Depuis quelques années, on voit du soja partout : des pousses de soja, des galettes de soja, des steaks de soja, des yaourts de soja, du lait de soja, de la crème de soja… Parallèlement au développement d’une offre de plus en plus abondante, des études alarmantes ne cessent de paraître au sujet des phytoestrogènes. Il est temps de faire le point : peut-on consommer du soja ? Est-il nocif pour la santé ? Dans quelles quantités ?

Soja et phytoestrogènes : le débat

Les phytoestrogènes sont des perturbateurs endocriniens qui se trouvent en quantité dans le soja. Selon de nombreux spécialistes, consommer une trop grande quantité de phytoestrogènes risque de perturber l’équilibre hormonal. Ceci serait particulièrement vrai pour les femmes enceintes et les jeunes enfants, qui devraient donc limiter au maximum leur consommation de soja.

A l’inverse, d’autres spécialistes avancent que les phytoestrogènes ne posent aucun problème. Pour preuve, certains habitants d’Asie consomment du soja quotidiennement depuis des siècles et sont en parfaite santé.  Selon eux, il s’agit d’un pseudo-argument utilisé par le lobby de la viande pour en développer la consommation.

En tant que consommateurs, nous voici donc une fois de plus devant deux messages totalement opposés. Comme on le voit souvent en nutrition, on trouve tout et son contraire.

Le principe de précaution

Face à ce type de messages contradictoires, il semblerait une fois de plus que le bon sens soit de mise. Ainsi, appliquer un principe de précaution est une bonne option :

« Ok pour le soja, mais pas trop souvent ! ».

A priori, manger du soja deux fois par semaine n’est pas un problème. Si vous êtes enceinte, que vous allaitez ou que vous avez de très jeunes enfants, vous pouvez limiter votre consommation à un seul repas hebdomadaire.

Parce qu’il ne faut pas l’oublier, le soja a aussi beaucoup de bénéfices pour la santé ! D’abord, il est très riche en protéines, ce qui est très intéressant pour les vegans et les végétariens.

Ensuite, la variété des formes permet de limiter la consommation de viande rouge. On trouve désormais des hachés végétaux à base de soja ou encore des protéines de soja texturées qui sont intéressantes pour remplacer la viande hachée, en gratin ou pour préparer une bolognaise végétale.

Finalement, n’hésitez pas à profiter du soja, en limitant simplement votre consommation pour éviter d’éventuels troubles hormonaux. Comme souvent, je pense qu’il convient d’adopter un point de vue modéré, en évitant de tomber dans les extrêmes. Avant tout, écoutez-vous : voyez comment vous le digérez, si vous appréciez son goût… Et surtout, variez votre alimentation, c’est encore la meilleure chose à faire pour rester en bonne santé !