Lorsqu’on décide de mieux manger, l’une des premières questions que l’on me pose, c’est : « Mais comment je fais pour savoir si un aliment est bon ou mauvais pour ma santé ? »
C’est une vraie préoccupation, surtout quand on fait ses courses au supermarché. Je le vois tous les jours dans mes accompagnements : on veut bien faire, mais on est perdu face aux étiquettes. Trop d’informations, trop de codes, trop de marketing !
Alors aujourd’hui, je vais vous partager mes 6 repères simples et efficaces. Ils sont si simples qu’un enfant pourrait les retenir, et pourtant, ils sont d’une puissance redoutable pour reprendre le contrôle de votre alimentation.
1. La longueur de la liste d’ingrédients : un signal d’alerte immédiat
Quand je prends un produit dans un rayon, la première chose que je regarde, c’est la longueur de la liste des ingrédients.
Plus la liste est longue, plus le produit est transformé. Et plus il est transformé, plus il est mauvais pour votre santé.
Ce sont dans ces listes interminables qu’on retrouve des conservateurs, des additifs, des exhausteurs de goût, des édulcorants, des excipients… bref, tout ce que notre corps ne sait pas reconnaître, ni digérer correctement.
Notre organisme est une machine intelligente, mais il n’a pas été conçu pour traiter des additifs chimiques.
Et ce que votre corps ne sait pas éliminer… il le stocke. Dans vos cellules, vos tissus adipeux, parfois même dans le foie. Sur le long terme, ça encrasse, ça fatigue, et ça fragilise votre santé.
Mon conseil : si la liste dépasse 5 à 6 ingrédients, reposez le produit.
2. Les premiers ingrédients : ce sont eux qui composent l’essentiel du produit
L’ordre des ingrédients n’est jamais anodin : ils sont classés par quantité décroissante. Autrement dit, les trois premiers ingrédients sont les plus présents dans le produit.
Je vous donne un exemple très concret : les bâtonnets de surimi. On pourrait croire que l’ingrédient principal, c’est du poisson. Erreur.
Regardez bien l’étiquette : souvent, on trouve en premier de la fécule, de l’eau, des arômes, du sucre, voire des protéines végétales. Le poisson arrive bien après.
Même chose pour certains biscuits « sains » ou céréales du matin : si vous voyez sucre ou sirop de glucose dans les deux premiers ingrédients, fuyez.
Idem pour l’huile de palme : si elle est dans les premiers composants, c’est un produit ultra-transformé, riche en mauvaises graisses, potentiellement inflammatoire, et néfaste pour votre santé hormonale.
Mon conseil : privilégiez toujours les produits dont les 3 premiers ingrédients sont simples, naturels et reconnaissables.
3. Est-ce que je comprends les ingrédients ?
Je vous pose une question toute simple : est-ce que vous seriez capable de cuisiner ce produit à la maison ?
Si la réponse est non, alors ce produit est probablement mauvais pour votre santé.
Quand vous voyez sur une étiquette des noms incompréhensibles, comme « diphosphate disodique », « polyphosphate », « monoglutamate de sodium », ou « E451 », c’est que vous êtes dans de la chimie, pas dans l’alimentation.
Et si vous ne savez pas ce que c’est… votre corps non plus.
Mon astuce : si votre grand-mère ne cuisinait pas avec cet ingrédient, vous n’en avez probablement pas besoin.
4. La présence d’additifs (Exxx) : alerte aliment mauvais pour la santé !
Les fameux E* suivis de chiffres sont des additifs autorisés en Europe. Oui, autorisés, mais pas forcément inoffensifs.
Certains sont inoffensifs à petite dose, mais quand on en consomme tous les jours, dans plusieurs produits différents, l’effet cocktail devient un vrai risque sanitaire.
On en trouve dans les sauces, les plats cuisinés, les sodas light, les desserts lactés, les bonbons, les glaces…
Et ce que je trouve le plus insidieux, c’est que certains industriels ne les notent même plus sous forme de « E », mais les écrivent en toutes lettres. Vous pensez que ça fait plus naturel ? Non. C’est simplement moins visible.
Mon conseil : dès que vous voyez une liste d’additifs ou d’ingrédients incompréhensibles, passez votre chemin.
5. Quel type de sucre, d’huile ou de farine contient ce produit ?
Quand on pense « sain », on pense souvent à « moins sucré », « moins gras », « moins calorique ». Mais ce n’est pas juste une question de quantité : c’est aussi une question de qualité.
Regardez les sources de sucre :
- Si vous voyez sirop de glucose-fructose, sucre inverti, dextrose, ou saccharose dans la liste, vous êtes face à des sucres ultra-transformés.
- Concernant les huiles : huile de palme, huile hydrogénée, huile de colza raffinée sont à éviter au quotidien.
Et pour les farines :
- Préférez une farine complète ou semi-complète, issue de céréales anciennes ou biologiques.
- Évitez les produits à base de farine blanche raffinée, qui fait bondir votre glycémie et perturbe votre insuline.
Mon conseil : limitez les produits contenant des sucres industriels, des huiles transformées et des farines ultra-raffinées.
6. Arômes et colorants : même « naturels », ils ne le sont pas vraiment
Le marketing adore ce genre de formule : « Arômes naturels », « Colorants issus de plantes », « Goût fraise naturel ».
Mais attention : « arôme naturel de fraise » ne veut pas dire qu’il y a de la fraise.
Ça veut simplement dire que l’arôme a été synthétisé à partir de quelque chose de naturel… qui n’est pas forcément la fraise elle-même.
Quant aux colorants, même « d’origine naturelle », ils restent des molécules que le corps ne reconnaît pas. Et ces substances peuvent, à long terme, perturber le système endocrinien, le foie, voire le microbiote intestinal.
Ma règle simple : si l’aliment a besoin d’un arôme ou d’un colorant pour vous donner envie, c’est qu’il n’est pas naturellement savoureux.
Lire les étiquettes… je sais à quel point ça peut être décourageant, surtout quand on veut bien faire ! Mais vous avez désormais des repères simples, concrets, applicables immédiatement :
- Liste d’ingrédients courte.
- Des premiers ingrédients simples et naturels.
- Aucun ingrédient incompréhensible.
- Pas (ou très peu) d’additifs ou de « E » dans la liste.
- Des sucres, des huiles et des farines de qualité.
- Pas d’arômes ni de colorants (même « naturels »).
Si vous appliquez déjà ces 6 repères, vous allez voir que votre alimentation va se transformer naturellement. Vous ferez des choix plus clairs, plus conscients, et surtout beaucoup plus sains pour votre corps. Et si vous avez un doute, posez-vous cette question toute simple :
« Est-ce que ce produit pourrait avoir sa place dans ma cuisine, avec des ingrédients que je connais, que je peux cuisiner moi-même ? »
Si la réponse est non, c’est qu’il est probablement temps de le laisser sur l’étagère !
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