Reine de nos coutumes culinaires et facile à préparer, la viande rouge se trouve quasi quotidiennement dans nos achats et dans nos assiettes. Mais quels sont les risques d’une telle consommation pour notre santé?
Les viandes classées « rouges »
Le monde sanitaire, la médecine et les scientifiques entendent par viande rouge, toutes les viandes excepté les volailles. Il s’agit donc des viandes de bœuf, de porc, de veau, d’agneau, de cheval, de taureau, de mouton, de chèvre mais aussi les abats et le gibier.
Quelles sont les viandes rouges les plus consommées au monde ?
Viande de porc est la plus consommée dans le monde, elle représente plus de 36% de la ration mondiale. Après on trouve le bœuf avec 22%.
Pour votre information, sachez que la volaille (viande blanche) représente 35% des viandes consommées toutes variétés confondues.
Les viandes rouges les plus dangereuses si on en abuse : la charcuterie, les saucisses…
Les charcuteries et les saucisses sont des viandes préparées. Donc de la viande qui a été traitée, fumée, salée ou dans lesquelles ont été ajoutés des conservateurs et des colorants. Il s’agit par exemple des jambons, des bacons, des saucisses préparées, des charcuteries fumées ou salées. De source scientifique, une consommation excessive de ces aliments entraîne notamment un risque plus élevé de cancer du côlon. De plus il semblerait que les viandes grillées ou fumées favoriseraient le développement du cancer de l’estomac. Veillez donc à employer des méthodes de cuisson douce.
Abuser des viandes rouges : les effets nocifs
Toutes les viandes, y compris les volailles, présentent l’avantage de nous apporter des nutriments importants tels que le fer, la vitamine B et les protéines. Mais les viandes rouges riches en gras saturés, augmentent notre taux de cholestérol sanguin et entraînent l’accumulation de plaques dans nos artères. Manger beaucoup de viandes rouges et transformées, tous les jours favorise l’augmentation de l’exposition aux toxines, accroît le risque de cancers et de maladies cardiaques, engendre l’obésité ainsi que le diabète et acidifie considérablement notre corps. Les personnes qui consomment quotidiennement de la viande rouge voient leur système digestif ralenti et connaissent plus de problèmes de ballonnements, de flatulences, de spasmes, d’inconfort intestinal et autres maux de ventre.
En 2015, l’organisation Mondiale de la Santé –l’OMS- a par ailleurs alerté et classé la viande rouge comme « cancérogène probable pour l’homme ».
Un risque de cancer
La viande rouge est riche en fer assimilable pour le corps humain, mais, selon les études, cette richesse excédentaire pourrait bien être la raison d’une détérioration intestinale menant au cancer du côlon. De multiples recherches démontrent aujourd’hui qu’une consommation abusive de viande rouge augmente aussi le risque de cancer de l’œsophage, du poumon, du pancréas, du foie, de la prostate et même de l’utérus !
Favorise les maladies cardio-vasculaires
La manière dont sont élevés et nourris les animaux à une influence sur notre santé or la plupart des viandes que nous mangeons provient d’élevages industriels et intensifs. Des études récentes montrent que ces viandes contiennent un rapport Oméga-3/Oméga-6 déséquilibré et augmente donc le risque de maladies cardiovasculaires et de cancers. S’ajoutent à cela les antibiotiques avec lesquelles les bêtes sont traitées, les hormones (interdites dans certains pays mais pas tous) visant à augmenter leur croissance, la transformation des produits et la production d’aliments de moins bonnes qualités visant à rendre la viande « bon marché » et entraînant une surconsommation nocive pour la santé.
Une réduction de l’espérance de vie
Selon une étude menée au États-Unis s’étendant sur dix ans, il semble que consommer de la viande rouge quotidiennement, augmente le risque de mortalité toutes causes confondues, de manière significative. Ce risque s’élève encore si la viande est transformée, préparée, industrialisée.
Un vieillissement rapide
Les chercheurs Écossais se sont eux aussi penchés sur la question et ont démontré qu’une consommation excessive de viande rouge ajoutée à une faible consommation de fruits et légumes aurait pour conséquence l’accélération du vieillissement. En cause, les phosphates présents en excès dans la viande rouge.
Augmentation de la tension artérielle
Des chercheurs ont cette fois découvert que le fer de la viande rouge est directement lié à une augmentation de la pression artérielle. Il semble qu’un apport supérieur à 102,6 gr de viande par 24 heures fait monter la tension et qu’a contrario le fer contenu dans les végétaux pourrait jouer un rôle préventif de la pression artérielle.
Favorise la prise de poids
La viande rouge est riche en graisses saturées, donc en mauvais gras. C’est dû au fait que l’animal, autrefois élevé à l’herbe, est aujourd’hui engraissé aux céréales et aux grains afin d’augmenter sa croissance. Mettre dans vos recettes ou menus, quotidiennement, de la viande rouge entraîne donc inévitablement une prise de poids. En engraissant les bêtes, les méthodes industrielles nous engraissent nous aussi !
Favorise le cholestérol
Les graisses saturées font monter votre taux de mauvais cholestérol en diminuant le bon cholestérol, c’est ce processus qui entraîne les troubles cardiovasculaires.
Augmente les risques de goutte et d’infection urinaire
La goutte, cette inflammation chronique très douloureuse du gros orteil, est provoquée par un taux trop élevé d’acide urique dans notre organisme. L’une des causes supposées de cette augmentation du taux d’acide urique trouve son origine dans de mauvaises habitudes alimentaires et particulièrement dans la consommation de viande rouge. En outre, nous l’avons vu plus haut, la viande rouge fait augmenter la tension artérielle et les traitements hypotenseurs eux favorisent la goutte en augmentant le taux d’acide urique !
Notez bien que les infections urinaires sont la plupart du temps provoquées par des bactéries et en mangeant certains aliments nous risquons de voir les symptômes s’aggraver. Il est donc recommandé de ne pas consommer de produits favorisant la prolifération des bactéries, tels que les viandes rouges et autres charcuteries et saucisses préparées.
A quelle fréquence consommer de la viande rouge ?
Pour une alimentation équilibrée et d’après les nutritionnistes, la viande rouge ne devrait pas entrer dans nos assiettes plus d’une à deux fois par semaine – avec un grand maximum de trois fois – et en respectant des portions ne dépassant pas les 70 gr, en ce compris la charcuterie ! De plus, le choix et la qualité de votre viande ont également une grande importance. Mon conseil nutrition est de choisir uniquement des pièces de viandes maigres et le cas échéant en retirer le gras visible avant cuisson, n’en mangez pas plus de deux fois par semaine, augmentez vos portions de légumes et de fruits, favorisez plutôt les volailles, le lapin, les poissons et les œufs les autres jours.
Quel complément ajouter à la viande rouge ?
Pour réduire la viande rouge dans votre assiette tout en gardant un bon apport en protéines, je vous conseille d’augmenter les portions de légumes qui accompagnent votre viande et de vous tourner vers des alternatives protéiniques telles que des légumineuses (lentilles, pois chiches…) et les œufs.
Par ailleurs, il est prouvé que la cuisson de la viande à haute température engendre la création d’hydrocarbures, de benzopyrènes et d’amines hétérocycliques, autant de produits toxiques cancérigènes pour notre organisme et pour notre vie.
Je ne saurais mieux vous conseiller pour garder votre forme, votre santé, une belle peau, la minceur ainsi que pour lutter contre les maladies, d’adapter votre alimentation en apportant moins de viande rouge, en privilégiant les viandes blanches et les poissons et en augmentant vos portions de fruits et légumes.
Par viande blanche, on entend bien sûr le poulet mais sachez-le le lapin est une aussi. Contenant peu d’acides gras, le lapin est une très bonne viande pour le cholestérol, pour favoriser la résistance à l’insuline et l’acide oléique qu’il contient permet de diminuer certains risques de pathologies comme le cancer du côlon, les thromboses ou encore les maladies cardiovasculaires.
Ajoutez à ce programme, des entraînements de sport suivi de temps de repos et d’une bonne hydratation et vous serez au top de votre forme !
Soyez bien dans vos assiettes et dans votre corps !
Ethel, rédactrice
