L’ail est une plante qui véhicule encore de nombreuses légendes et qui est associée à des images négatives en particulier de vampire et de fantôme. Pourtant l’on utilise très souvent comme condiment en cuisine. Et surtout l’ail est un aliment aux multiples vertus notamment médicinales. Aujourd’hui encore il est trop peu utilisé. Nous devrions en manger plus.

Les pouvoirs de l’ail 

L’ail est un antiseptique intestinal et respiratoire. Il stimule également le cœur, facilite la circulation sanguine et fait baisser la pression artérielle et le cholestérol. Il permet aussi d’éviter la rétention d’eau. Il lutte par ailleurs contre les cancers surtout digestifs et il aide à contrôler la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucres sanguins.

L’ail, un concentré de vitamines et de micronutriments

Il contient de la vitamine B6 et C, des acides aminés et des composés soufrés comme l’alliciline. On trouve des polyphénols et des minéraux.

Une mise en garde

Il est important de préférer l’ail bio car l’ail du commerce classique est souvent irradié. En effet, l’ail du commerce a généralement subi un traitement ionisant qui a pour but d’allonger sa conservation. Ce procédé détruit les vitamines et créée des molécules, comme le cyclobutanones, qui sont potentiellement cancérigènes.

Cette particularité n’est pas mentionnée sur les étiquettes. Le flou est entretenu dans le commerce et le consommateur n’est donc pas correctement informé. Mon conseil est d’acheter de l’ail biologique.

Posologie

A quelle fréquence doit-on consommer notre ail pour en tirer un effet bénéfique sur notre santé ? La réponse tourne autour de 3 gousses d’ail cru par jour, à condition que notre entourage supporte notre haleine.

Néanmoins, si vous avez l’estomac sensible ou si 3 gousses d’ail vous paraissent être un défi insurmontable, sachez qu’une gousse d’ail par jour peut suffire. Pensez bien à la consommer crue parce que quand elle est cuite, elle perd toutes ses vertus. La forme déshydratée est à éviter car l’ail ainsi transformé perd tous ses pouvoirs et son goût.

Son utilisation

Elle dépend de la force de votre goût et de votre tolérance.

Cru, c’est écrasé qu’il est le plus digeste. Cependant sous cette forme, c’est le plus fort en goût.

Émincé, il est moins fort mais ses fibres ballonnent l’estomac.

Alors, pour calmer son piquant, l’on peut faire tremper les gousses une heure dans de l’eau fraîche. Ce procédé vous aidera à le consommer et son goût sera beaucoup moins fort. C’est une option des plus intéressantes.

Cuit en chemise, rôti ou confit, il est aussi fondant et digeste.

Mariné entre 24 heures et 48 heures, c’est un excellente façon de le consommer cru et de le rendre plus digeste. Préparer une marinade est très simple. Il vous suffit de prendre 3 têtes d’ail, de l’huile d’olive, quelques branches de thym et un petit bocal Vous pelez vos gousses d’ail, vous les couvrez d’huile d’olive avec les branches de thym, vous fermez le bocal et vous laissez mariner. Vous vous régalerez.

Les types d’ail :

1. L’ail blanc

Les gousses sont blanches, fraîches et brillantes. On en fait des marinades, du pain frotté et de l’aïoli. Cet ail s’utilise fréquemment et on trouve beaucoup de recettes.

On le trouve facilement dans le commerce. Pour le conserver, vous le mettez dans un endroit frais, sombre et sec. Il faut éviter de le garder au réfrigérateur car il y vieillit mal et risque de pourrir.

2. L’ail rose de Lautrec, l’ail du Sud de la France

C’est le plus digeste et le plus labélisé. Ce n’est donc pas un hasard de le trouver dans les grands restaurants.

Il se cuisine comme les autres types d’ail. Il est aussi possible de le frotter dans les saladiers et les plats à gratin pour parfumer délicatement le plat que l’on cuisine.

1. L’ail nouveau

Il est frais c’est-à-dire qu’il n’a pas été séché. On le trouve de plus en plus dans les magasins bio.

Il a les mêmes vertus et saveurs que l’ail blanc, en plus doux. Il est riche en eau puisqu’il n’a pas séché mais attention il se conserve seulement quelques jours. Pour qu’il ne se dessèche pas, épluchez-le et enfermez-le dans une boîte hermétique au réfrigérateur.

On peut le mixer avec de l’huile d’olive et un peu de sel et obtenir une crème d’ail qui assaisonne bien vos plats. C’est très bon.

Sa tige se cuisine, sur le modèle de la ciboulette, car elle est encore crue et fraîche. C’est excellent.

1. L’ail des ours

C’est une version sauvage de l’ail qui est très parfumé et doux.

On utilise les feuilles fraîches en salade, hachées ou dans une vinaigrette, avec du beurre ou du fromage frais.

Il a l’apparence du muguet. Il faut faire attention par conséquent à ne pas confondre muguet et ail des ours. Les muguets sont très toxiques et ils ne se mangent pas. Un moyen pour vérifier que l’on a de l’ail des ours et non du muguet est de frotter les feuilles et de les sentir. Une bonne odeur d’ail se dégagera de l’ail des ours.

Pour finir, je vous souhaite une bonne dégustation d’ail sous toutes ses formes et dans tous ses états. Vous ferez du bien à votre santé et à vos papilles.