Le syndrome prémenstruel. Rien que ces mots résonnent souvent comme un moment redouté chaque mois. Vous êtes nombreuses à me dire : « Je sens que ça arrive. Je suis à fleur de peau, j’ai des sautes d’humeur, des crises de larmes, parfois même des angoisses ou des états dépressifs. Et physiquement, ce n’est pas mieux : ballonnements, fatigue intense, seins tendus, maux de tête… »
Je connais bien ce tableau, à la fois pour l’avoir vécu et pour le voir régulièrement chez les femmes que j’accompagne. Le syndrome prémenstruel (SPM) est bien plus qu’un simple désagrément. Chez certaines, il devient invalidant, impactant profondément la qualité de vie. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des traitements naturels qui peuvent vraiment transformer cette période du cycle.
Le syndrome prémenstruel : avant tout une histoire d’hormones et d’inflammation
Le SPM est directement lié à la fluctuation hormonale de notre cycle. Juste avant les règles, les taux d’œstrogènes et de progestérone varient fortement, créant ces montagnes russes émotionnelles et physiques. Mais derrière ces déséquilibres hormonaux, on oublie souvent un autre acteur majeur : l’inflammation.
De nombreuses études pointent aujourd’hui le rôle de l’inflammation dans les troubles hormonaux féminins. On sait même que la dépression, souvent présente dans le SPM, comporte un volet inflammatoire significatif.
C’est pour cela que la première clé, c’est votre assiette.
1. L’alimentation anti-inflammatoire : le socle essentiel
J’en parle très souvent dans mes accompagnements et mes programmes : l’alimentation est votre premier médicament naturel.
Pendant la période prémenstruelle, je vous recommande de réduire fortement les trois grandes familles pro-inflammatoires :
- Le sucre : véritable carburant de l’inflammation.
- Le gluten : qui perturbe parfois la barrière intestinale et entretient l’inflammation systémique.
- Les produits laitiers : souvent pro-inflammatoires chez beaucoup de femmes sensibles à leurs protéines ou à leur charge hormonale.
En diminuant ces aliments, vous verrez non seulement une réduction des douleurs physiques (ballonnements, migraines, douleurs mammaires…), mais aussi un apaisement émotionnel.
2. L’hydratation : un geste simple aux grands effets
C’est tout bête et pourtant, on l’oublie trop souvent. Pendant le SPM, notre corps a besoin de beaucoup d’eau pour tamponner les fluctuations hormonales, éviter la rétention d’eau et limiter les céphalées ou la constipation.
Pensez à boire suffisamment, tout au long de la journée.
3. Le ralentissement : votre corps vous le demande
Le syndrome prémenstruel, c’est aussi le signal de votre corps qui vous invite à lever le pied.
Je le dis souvent à mes clientes : « Votre corps ne vous punit pas. Il vous parle. »
Pendant cette phase du cycle, je vous recommande de :
- alléger votre agenda,
- privilégier le repos et le sommeil réparateur,
- pratiquer la relaxation, la méditation ou des marches douces en nature.
Vous verrez à quel point vos émotions se régulent d’elles-mêmes lorsque vous respectez le rythme naturel de votre corps.
4. Le gattilier : le meilleur traitement naturel du syndrome prémenstruel
Dans ma propre expérience et chez de nombreuses femmes que j’accompagne, le gattilier (Vitex agnus-castus) s’est révélé être une plante précieuse pour réguler le SPM.
Il agit particulièrement sur la régulation de la progestérone, aide à stabiliser les sautes d’humeur, diminue les tensions mammaires et favorise un meilleur équilibre émotionnel. Le gattilier est d’ailleurs bien documenté dans la littérature scientifique pour ses effets bénéfiques sur le SPM (étude publiée ici).
Attention toutefois à toujours demander conseil à votre médecin ou pharmacien avant de démarrer une cure, notamment en cas de traitements hormonaux associés.
5. Le magnésium : le minéral indispensable
Le magnésium est votre grand allié du SPM. Je le qualifie souvent de « minéral à tout faire » car il agit à la fois sur :
- la régulation de l’humeur,
- la gestion du stress et de l’anxiété,
- la qualité du sommeil,
- les douleurs musculaires et articulaires,
- et même la gestion des migraines.
Pendant la période prémenstruelle, nos besoins en magnésium augmentent naturellement. Un apport suffisant en magnésium (sous forme bisglycinate ou marin par exemple) peut faire une grande différence sur la sévérité des symptômes.
6. En préménopause : pourquoi le SPM s’aggrave parfois ?
Beaucoup de femmes autour de 40-45 ans me disent : « Avant, ça allait. Mais depuis quelques années, mon syndrome prémenstruel est devenu insupportable. »
C’est tout à fait logique. Pendant la préménopause, les variations hormonales deviennent encore plus chaotiques. La progestérone chute souvent plus vite que les œstrogènes, créant un véritable terrain de montagnes russes émotionnelles et physiques.
C’est pourquoi une alimentation anti-inflammatoire, un rythme de vie apaisé et des soutiens naturels comme le magnésium, le gattilier et parfois le jeûne intermittent adapté (toujours en respectant le cycle hormonal) peuvent profondément vous soulager.
Je sais que beaucoup d’entre vous se résignent à « subir » le syndrome prémenstruel comme une fatalité. Pourtant, avec des outils simples, naturels et respectueux de votre corps, il est tout à fait possible de vivre cette période du cycle avec beaucoup plus de douceur.
Retenez que :
- L’inflammation est au cœur du problème.
- L’assiette est votre première médecine.
- Votre corps vous demande du repos, pas de la performance.
- Certaines plantes et micronutriments sont de précieux alliés.
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