Ralentir, notre nouveau mot d’ordre ! Pourquoi ? Parce que la vie passe assez vite comme ça et que pour notre santé on a tout intérêt à prendre le temps. Prendre le temps ? Oui, manger lentement par exemple. Pourquoi ? Parce qu’il y a plein de bonnes raisons pour se motiver à ne plus engloutir nos repas à toute vitesse.

Une pause bien méritée

Nos journées sont remplies d’impératifs. Le réveil parfois difficile, le petit-déjeuner à préparer efficacement, l’heure à surveiller pour ne pas être en retard dès le matin, la course dans les transports pour que les enfants soient à l’heure à l’école et que nous rejoignions notre travail sans encombres, la masse de tâches à accomplir en un temps record, les pauses déjeuner qui ne doivent pas déborder puis le retour à la maison avec la récupération des enfants et ensuite la farandole de tâches domestiques à accomplir. Voilà un rythme effréné, des jours qui passent sans que l’on s’en rende compte et qui recommencent à l’infini.

Où trouver le temps de prendre du temps ? Commencer par les repas est une bonne option. Il faut réussir à débrancher le cerveau pour n’être qu’à table, en tête à tête avec son assiette et ce qu’elle contient. Un pur moment de dégustation, d’éveil des papilles, de calme. Une dégustation, un entre soi bienvenu. Une sorte de havre pour souffler et ne plus manger sans conscience. Au contraire mettre du sens là où on oublie, là où on est que dans un automatisme.  

Une digestion facilitée

Plus on mange lentement plus on aide le processus digestif. En effet la digestion commence dans la bouche. C’est pourquoi bien mastiquer allège ensuite le travail de l’estomac. Sachez que la salive contient une enzyme qui aide à assimiler l’amidon des féculents. Ce qui évite alors qu’il ne se retrouve dans l’intestin, ne le sature et donne des ballonnements.

Rien de plus désagréable que de faire un bon repas et souffrir de maux de ventre à la fin. Non seulement l’assimilation n’est pas bonne mais en plus on ne profite pas de ce que l’on a ingurgité trop vite. Pour apprécier ce que l’on mange et digérer facilement nul besoin de se dépêcher à table. Au contraire ralentir est le gage d’un après repas serein.

Un risque de surpoids éloigné

Ralentir au moment du repas est un bon moyen pour manger moins. Concrètement on doit rester à table au moins vingt minutes. C’est le temps nécessaire pour que le sentiment de satiété se manifeste. Il s’agit de cette sensation que l’on a assez mangé et qu’il ne faut pas nous en rajouter. La faim est comblée.

Chaque bouchée doit être bien mâchée, soit environ une dizaine de fois avant d’être avalée.  Alors on s’installe confortablement, en débranchant toutes les distractions numériques pour être au rendez-vous du repas. On se sert des assiettes avec 60 % de légumes et on mange tranquillement. On pense à poser sa fourchette pour s’aménager de petits breaks entre chaque bouchée.

La conséquence directe est d’éviter de trop manger, de consommer moins de calories et ainsi d’éviter une prise de poids due bien souvent au fait qu’en mangeant vite on mange plus. On passe à côté de notre satiété, le cerveau n’ayant pas le temps d’enregistrer le signal et notre estomac n’ayant pas le temps d’assimiler les aliments, on se retrouve à nous remplir plus qu’il nous en faut.

Un temps de méditation

Fini de se presser pour manger. Même lors d’une collation on mange en conscience. On profite de ce temps pour se retrouver. Être là à l’instant présent. C’est un cadeau que l’on s’offre dans notre monde survolté. Tous nos sens peuvent être mobilisés. On regarde, on sent, on touche, on écoute, on goûte. Notre corps est en alerte tendu vers ce présent. C’est une expérience enrichissante, une nourriture physique et de l’âme délicieusement régénératrice.

Vivre slow tel est le mot d’ordre. Pas facile de s’y mettre, prises dans nos existences remplies. Pourtant vous serez gagnantes si vous y parvenez. Au début ça demande de faire un effort parce qu’on n’est pas habituées. Puis petit à petit on s’habitue et c’est un plaisir. Vivre dans le bonheur de l’instant, partager le repas et en faire une fête du présent. Un art de vivre à adopter sans plus attendre. Alors on se dépêche de ralentir !

Ethel, rédactrice