À l’heure actuelle, bon nombre de consommateurs se tournent vers le bio, il est devenu LA réponse à nos modes de vie d’aujourd’hui. De nos jours, il est extrêmement difficile de s’alimenter sainement, on vous propose en grande majorité des produits transformés, à base d’ingrédients eux aussi modifiés. Les produits animaux sont contaminés par des antibiotiques, des OGM, des métaux lourds, des pesticides…Il en résulte de nombreux problèmes de santé et une recrudescence de l’obésité. Alors, comment arriver à tirer votre épingle du jeu ? Le bio est-il vraiment une solution ?

En quoi consiste le bio ?

L’agriculture biologique permet de lutter contre l’ajout de pesticides, fongicides ou herbicides. Elle utilise des produits naturels et la permaculture. Votre corps est incapable de gérer les excès de produits chimiques, il les stock alors dans les graisses. Ceux-ci vont polluer notre organisme jusqu’à occasionner, sur le long terme, des cancers. Les détracteurs du bio vous diront que cela ne sert à rien, puisqu’un champ bourré de pesticides, s’il est mitoyen d’un champ bio, le contaminera forcément.  Malheureusement, ce champ de produits pollués va forcément laisser une trace sur le champ d’à côté, mais elle sera minime par rapport à une pulvérisation directe sur le produit.

Aujourd’hui, nous savons qu’une personne de 40 ans sur deux aura un cancer dans sa vie. C’est énorme ! Si ce n’est pas vous, c’est votre voisin, votre frère ou votre enfant. Nous allons tous être impacté de près ou de loin. Ce que nous pouvons faire, dès maintenant, c’est limiter les dégâts en donnant à notre corps de bons aliments, des aliments fraîchement cuisinés et non des produits industriels riches en graisses et en sucre. Nous savons que l’alimentation, ainsi que l’activité sportive et la vie sociale ont un impact direct sur notre longévité. Alors, faisons en sorte de rester en bonne santé le plus longtemps possible. Qu’en pensez-vous ?

Bio ou « bio business » ? Comment faire la différence ?

Il ne faut pas se leurrer, de nombreux acteurs de l’agro-alimentaire se sont lancés dans l’industrie du bio pour son côté lucratif, tout en négligeant l’éthique (mauvaises conditions de fabrication, approvisionnements lointains, consommation de produits hors saison, gaz de conservation…)

À titre d’exemple, de très nombreux produits bio de supermarché sont, malgré leur appellation bio, fabriqués à base d’huile de palme (éthique douteuse), de graisses hydrogénées (cancérogènes), de sucre blanc raffiné ou contenant beaucoup trop de sel. Il convient alors de ne pas avoir une confiance aveugle dans le bio, il faut être capable de différencier les bons des mauvais produits. 

Pour bien choisir son bio, je vous recommande d’aller dans un magasin bio. En France, vous en trouverez plusieurs. Pour ma part, j’affectionne Biocoop, car ils ont un engagement militant et citoyen avec leurs producteurs qu’ils soutiennent toute l’année. Les supermarchés, eux, ont tendance à tirer les prix vers le bas, ce qui affame les producteurs. Certains magasins bio, comme Naturalia, font partie de ces grands groupes de supermarchés, alors j’évite.

Si la carotte bio hollandaise est moins chère, ils vont aller prendre cette carotte-là plutôt que la carotte qui vient d’à côté, car elle coûte 10 centimes de plus au kilo. Je ne suis pas en accord avec cette philosophie.

Dans le choix d’un aliment bio, vous devrez aussi regarder l’origine et les conditions de production. Je ne vous parle même pas de l’aberration de tout emballer dans du plastique…

Vous trouverez toujours des personnes ou des associations, comme les AMAP qui portent les valeurs du bio et en qui vous pourrez avoir confiance. L’idée globale : manger local, bio et de saison.

Nous savons également que l’agriculture non bio est une industrie très polluante. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les transports qui polluent le plus, mais bien l’agriculture et l’élevage.

Si l’on considère ensemble l’agriculture et l’élevage, ce secteur est le premier pollueur des sols au monde, c’est aussi le premier consommateur d’eau. Cela impact fortement l’environnement et notre santé. Nos choix de consommation sont importants, nous laissons à nos enfants une terre beaucoup moins fertile et nous nous préparons à de graves problèmes de santé à cette allure-là.

« Le bio, c’est cher » : oui et non

Oui, certes. La plupart du temps, c’est plus cher que du premier prix. Cependant, l’achat de produits bruts, restera toujours un bon choix, ils seront peut-être légèrement plus chers, mais seront plus sains et savoureux.

En revanche, si votre panier contient uniquement des aliments transformés, plats cuisinés, biscuits, brioches, sauces toutes prêtes…Il est évident que l’équivalent en bio sera plus cher. L’écart sera même énorme. Cuisinez des produits bruts constituera une réelle économie et vous économiserez aussi en médecins et pharmacies…Par exemple, au lieu d’acheter une sauce tomate bolognaise ou autre, préférez acheter la purée ou le coulis de tomates tout simple et ajoutez-y oignons, épices ou tout ingrédient brut de votre choix. Cela revient bien moins cher et sera beaucoup plus goûteux, croyez moi !

Si vous cuisinez de bons légumes de chez votre maraîcher ou votre magasin bio, associés à des légumineuses, graines ou autre aliment de qualité, vous serez bien mieux rassasié qu’avec une barquette surgelée. N’oubliez pas que les produits complets (riz, pâtes, farines…) rassasient davantage que les produits « blancs », donc vous en consommerez moins.

De même, vous avez la possibilité d’acheter vos céréales, vos oléagineux ou vos légumineuses en vrac. On trouve cela dans toutes les villes, notamment chez Day by Day, dans les supermarchés ou dans les magasins bio. Le vrac est beaucoup moins cher au kilo et permet en plus de limiter vos emballages (le plastique met 1000 ans à se dégrader). Vous constaterez que le vrac présente une belle alternative pour manger sainement à des prix abordables, surtout que vous n’achetez que la quantité nécessaire.

Comment s’y retrouver dans les labels ?

En France, vous trouverez le label bio, le label AB qui est le label de l’agriculture biologique. D’autres labels sont plus exigeants, comme le label Nature et Progrès ou le label Demeter. 

Ces labels-là certifient une agriculture en biodynamie. C’est une approche très particulière de la terre associant plusieurs espèces entre elles, en utilisant les cycles de la lune. Tout ceci avec un protocole de recyclage des déchets organiques optimisé.

Elle se conforme à un cahier des charges bien plus complet encore que pour le label AB. Ce sont des produits d’excellente qualité. La biodynamie, c’est le nec plus ultra du bio !

D’autres labels relatifs au commerce équitable existent pour les produits plus exotiques, par exemple le cacao ou le café.

Si vous aimez le chocolat noir, sachez que le cacao n’est pas cultivé en France, il vient de loin, il est parfois produit dans des conditions humainement peu acceptables, où les personnes travaillant dans le cacao sont sous-payées, utilisent de la main-d’œuvre d’enfants, etc.

Faites donc attention pour ce type de produits de choisir des labels de commerce équitable comme le label Max Havelaar justifiant d’un cahier des charges assez exigeant. Il va garantir que le producteur est bien rémunéré et que les ouvriers évoluent dans des conditions de travail respectables.

Pour conclure, se tourner vers le bio vous assure une bonne santé, tout en respectant l’environnement, à conditions de le choisir local et de saison. Pour bien vous alimenter, il faudra cuisiner un minimum, même des plats simples. Réalisée à base de produits bruts et en vrac, votre alimentation va changer, sans pour autant augmenter vos factures. Il s’agit là de consommer intelligemment, une fois ces habitudes changées, vous y prendrez plaisir, c’est garanti.

Elodie