Elodie Beaucent a profité de rencontrer son amie Noémie de Saint Sernin, spécialiste des émotions et de la libération des blocages du passé, pour s’intéresser à la problématique de l’excès dans l’alimentation. Noémie de Saint Sernin donne ses astuces pour mieux contrôler les pulsions liées à la nourriture. Son expérience, auprès de centaines de personnes qu’elle a accompagnées pour les aider à retrouver une vie heureuse, lui permet d’identifier les freins et les blocages qui empêchent de se libérer de ces comportements. Quelques astuces et secrets permettront de contrôler les pulsions.

Qu’est-ce que manger trop ?

D’une part, c’est se resservir plusieurs fois. D’autre part, c’est manger plus que ce dont on a besoin ? Et c’est aussi manger en dehors des moments où l’on a faim.

Pourquoi mange t-on trop ?

On peut tenter d’expliquer ce comportement par une volonté inconsciente de se remplir et un besoin de combler un manque. Pour ce faire, il y a plusieurs moyens. La nourriture en est un, au même titre que dépenser sans compter ou fumer.

Le corps envoie un message et manger est une réponse. Cette réponse peut être vue comme la traduction de notre volonté de combler ce manque intérieur. Une des images utilisées est exprimée par l’expression « se jeter sur la nourriture » que ce soit du sucre ou se servir des assiettes trop pleines.

Pas de faux-semblants

On sait quand on déborde sur nos besoins réels. Et pourtant il semble impossible de s’en empêcher. L’idée c’est bien sûr de trouver un moyen pour mettre un terme à cette pratique.

Comprendre et observer ses comportements : une partie du chemin

Que se passe t-il avant la pulsion de se servir à manger ? Que traduit cette pulsion ? Il faut se pencher sur l’hypothèse du manque émotionnel qui n’est pas identifié comme tel. Ainsi le fait de ne pas voir ce manque ni de poser de mots dessus apporte au corps une mauvaise réponse et détourne la demande inconsciente.

Par conséquent, on peut imaginer que quelques heures plus tard le même message sera envoyé encore une fois. De même que le message n’aura pas été interprété justement une première fois, il risque de ne pas l’être une seconde fois. Le résultat est de tomber dans le cercle vicieux du grignotage et de la pulsion alimentaire ingérable.

Une méthode ?

Dans un premier temps, il faudrait arriver à se positionner en amont de l’envie qui saisit le corps et l’esprit. Concrètement il ne faut pas hésiter à s’éloigner des placards et de la cuisine, réussir à se recentrer pour ressentir le processus interne. C’est parvenir à décrypter le besoin qui se manifeste. On utilise l’expression « être connecté/é à son corps ».

En général, on découvre que les pulsions viennent d’un manque affectif, d’un besoin d’amour, d’écoute, d’attention, de valorisation, de temps et de toutes les choses non comblées en soi.

Le corps en manque réclame et impose son désir. Face à cette injonction, manger est une réponse. Il s’agit de bien comprendre que cette réponse n’est pas la bonne. En effet, si l’on a déjà mangé suffisamment et que l’on éprouve un sentiment de satiété, il n’y a aucune raison physiologique de manger à nouveau ni de consommer du sucre car le besoin n’est pas là.

En réalité, le message envoyé est très positif. Et il est nécessaire de savoir l’entendre en se reconnectant à soi pour écouter son corps. C’est la réponse qui n’est pas adaptée.

On peut entendre le message du corps comme une guidance. C’est comparable à un voyant qui s’allume dans une voiture pour prévenir qu’elle n’a plus d’essence ou de liquide de frein. Le corps communique en permanence. Il n’a pas ce qu’il veut, il le réclamera plus tard.

Amour toujours…

Ce n’est pas facile de se donner de l’amour. Pourtant c’est la première chose à faire. Simplement, se donner de l’amour c’est arrêter remplir son corps de mauvaises choses. Par exemple, fumer ou dévorer du sucre ne sont pas des actes d’amour.

Si le corps envoie comme signal la faim, il faut être à même de pouvoir l’interpréter. Est-ce vraiment de la faim ou un manque d’énergie ? Il est commun d’avoir des baisses de tonus dans la journée et dans ce cas pourquoi ne pas s’offrir une poignée de noisettes, un fruit frais, un produit sain qui fera vraiment du bien au corps et à l’esprit. Entendre l’appel et ne pas y succomber trop rapidement pour pouvoir répondre au mieux à la demande, c’est s’écouter et s’aimer, s’accorder de l’importance et de la reconnaissance.

Un acte d’amour envers soi-même marque le début d’un changement de comportement. Être gentil avec soi, s’écouter, prendre soin de soi permettra d’avoir une réponse plus juste au signal. Comprendre que manger des choses saines par exemple n’est pas seulement une contrainte mais une vraie attention portée à soi-même. Cette attention pourra alors être pérenne puisque légitime.

… Et clémence

Il arrive parfois que l’envie fasse succomber à la tentation. Mais pour autant il est primordial de ne pas se maltraiter en s’incriminant, en se dévalorisant ou s’en voulant. La question n’est pas de savoir si céder à la pulsion est bien ou mal mais plutôt de savoir si ce passage à l’acte est bon ou mauvais pour soi.

Se remplir de nourriture est une forme de maltraitance. Analyser son vrai besoin est déjà une forme de bienveillance envers soi-même. Il faut retrouver de l’indulgence pour comprendre que la tentation était à ce moment précis plus forte que soi. Et que ce n’était pas de sa faute, c’était seulement la réponse qui semblait appropriée.

L’apprentissage est partie prenante de l’existence. Faire de son mieux avec les moyens à disposition au moment où la situation se présente est une étape du chemin. L’auto-flagellation est vaine. La compréhension et le pardon sont des voies plus positives à suivre pour sortir du comportement pulsionnel. Comprendre que le corps ne réclame pas exactement de la nourriture en tant que telle, mais une attention particulière, permet de déjouer le piège la fois suivante.

Plus on est ouvert et moins le risque de la tentation agira car très souvent ce ne sont pas des règles strictes ni une trop forte autorité qui empêchent un comportement pulsionnel mais la douceur et la compréhension que l’on s’accorde qui offriront une meilleure réponse.

Pour suivre l’approche et poursuivre la prise d’informations et de conseils

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